«Faudra-t-il que je cours tous les jours
Pour connaître le monde et l'amour
Faudra-t-il que je cours jusqu'au bout
J'voudrais m'arrêter
J'peux plus respirer dans ce monde parmis vous...»
-Kyo
Après avoir visionné le film «Super Chevreuil» de la compagnie GMH où le sympathique Bruno tombe sous l'emprise des chevreuils, Thierry, un jeune intello fringant, pénètre dans la forêt granbyenne pour voir le lieu maudit. Ayant apporté son appareil photo numérique dernier cri, Thierry en profite pour prendre des clichés de tout ce qu'il voit autour de lui. Une maisonnette insolite attire son attention. Sur une mini île entourée d'eau, située au coeur de la forêt, se trouve une très petite cabane en brique blanche avec une porte en bois.
Thierry s'en approche, après avoir traversé le pont, et tente de regarder à travers la fenêtre dont le carreau est brisé, mais tout est trop sombre à l'intérieur.Il prend alors une photo en espérant que le flash lui permettra de voir le contenu de la cabane. Un étrange craquement le fait sursauter et il s'éloigne de la demeure. Un chevreuil sort alors précipitemment par la porte et fixe Thierry. Les deux se regardent longuement dans un silence qui rend le jeune homme mal-à-l'aise. Tout-à-coup, le chevreuil s'élance dans la direction de celui-ci. Surpris, l'intello court vers le pont en serrant très fort son appareil photo.Thierry est déjà essoufflé, mais il continu de courrir puisque son assaillant est toujours à sa poursuite.
Au bout de dix minutes, il s'écroule au pied d'un sapin. Le chevreuil le rejoint sans peine. Il donne un coup de patte sur la main de Thierry. Son appareil photo tombe et l'animal le piétine sauvagement avec son sabot. Alors que la perte de son gadget provoque un pincement au coeur de Thierry, le chevreuil se penche et lui mord l'épaule jusqu'au sang. Le jeune homme cri de douleur, se lève et s'enfuit. Cette fois-ci, le cervidé ne le poursuit pas. Il reste immobile et le fixe d'un air méchant.
Thierry réussit à sortir du bois. Il se jure de ne pas raconter ce qui s'est produit à personne. Même s'il continu à être intrigué par le contenu de la cabane, il ne retournera plus jamais à cet endroit. Lorsqu'on le questionnera au sujet de sa blessure, il répondra qu'il est bêtement tombé en faisant de l'escalade et que c'est ainsi qu'il a abîmé son appareil photo.
Mais moi je sais que ce n'est pas vrai puisque j'étais là...